besoinIl y a cinquante ans, le 20 mai 1973, le Stadoceste de Tarbes devenait champion de France pour la deuxième fois de l'histoire de l'équipe de France après sa première victoire en 1920. Les joueurs de l'époque s'en souviennent.
"Bon sentiments!"
Francis Biescas et Anden Linje :"‡ La pensée immédiate a bien sûr été ma tentative de marquer. Excellent souvenir‡! Nous étions à l'heure du match, Dakvas scrimmage et nous avons récupéré le ballon d'eux. Je vais marquer ! C'est une super sensation ! Cette épreuve nous a mis à l'abri.
Nous ne sommes clairement pas les favoris. C'est d'ailleurs normal car Dax a une très bonne équipe. Je me souviens que nous sommes retournés à Tabo. Il n'est pas exagéré de dire qu'il y a des dizaines de milliers de personnes à l'extérieur. Il est monté sur le toit de notre bus et a été acclamé par la foule. Je pense que le titre du jour suivant dans le journal du jour était Rien à boire au milieu de la nuit (rires). "
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« Une heure de route de La Foch au Moderne »
Jean Sirier, ailier :"Je me souviens encore de l'ambiance dans le stade. Tout était rouge et blanc. Le ciel était bleu, le soleil était beau, mais il y avait du vent. Avant les finales en province, on a eu la finale dans l'Adour. C'est penser 50 ans premier retour.
"Avancer, soutenir, intercepter" est notre devise. C'est ce qu'on appelle l'impression. Cette équipe est forte sur le ballon et défend bien. Nous n'avons pas fait grand-chose au début. Mais complètement libre sur le ballon de récupération. Bien sûr, nous ne mesurions pas les choses, nous n'étions que des enfants.
La chose la plus excitante pour moi, c'est après le match. En revenant de Toulouse, nous nous sommes arrêtés au balcon de la mairie de Tarbes, qui était bondée. C'est de la pure chance. Les gens sont contents, on a pris plus d'une heure de La Foch au Moderne de la place Verdun. »
"Dax n'en a qu'un"
Alain Save,demi de mêlée:"J'avais 19 ans et, personnellement, c'est le matin de la finale que j'ai appris que j'étais sélectionné en équipe de France B pour le match à venir contre l'Espagne. La journée avait bien commencé. Surpris par le comportement de la France. les médias n'avaient que Dax et nous lors de l'échauffement, nous étions avec des journalistes de La Dépêche et de NR.
Je me suis retrouvé dans l'équipe car Jean-Henri Mir s'est blessé avant la huitième. C'est un débutant en mêlée, bien que j'aie joué quelques matchs au Manoir. Vous savez, en quatre courses, je me suis retrouvé à faire mieux à Brennus, alors que d'autres, comme Pipiou Dupuy, n'ont pas gagné de titre de toute leur carrière ! Il s'avère, bien sûr. C'est l'euphorie totale en ce moment. Tu te dis que c'est normal d'avoir d'autres personnes (rires).
"Il est temps de se faire des amis"
Antoine Marin, coiffure ‣ :"C'était l'époque des copains. On était tous issus ou presque de l'école de rugby. Jouer en premier était la suite logique. Moi, j'étais un enfant de Tabb et je suis allé au Stadow parce que c'était le club de ma ville. Il y avait True culture des clubs.
Je revois encore Christian Paul rouler dans sa Citroën Ami 6 le samedi avant la finale alors que mon frère et moi venons nous chercher chez nos parents où nous habitons toujours. Dès que nous avons quitté l'appartement, toutes les fenêtres se sont ouvertes, nous encourageant avec des drapeaux, des ours : " Christian ! Tony ! Nami ! " C'était incroyable.
Je me souviens lors de la course de Dax, j'avais mal aux pieds tout le premier quart-temps car j'utilisais des crampons trop longs ! Jojo Michel a également dû changer de chaussures à la mi-temps. J'ai aussi besoin d'une photo de la paire que j'ai changée pendant ma pause.
"Je dois passer le BTS dans 8 jours."
Fernand "Nami" Marin au milieu :"Mon plus grand souvenir, c'est qu'après avoir battu Narbonne, on s'est dit qu'on pouvait aller en finale, c'était super. Perpignan et La Volte, ils n'étaient pas meilleurs que nous, mais avec le grand Béziers Et le grand Brive Enfin, après qu'on a gagné la demi-finale à Lyon (6-0) et Dax assomme Béziers, je me suis dit qu'il était possible de battre Landais en finale, ils n'avaient pas gagné 15 fois.
Nous sommes jeunes, je viens d'avoir 21 ans, mais nous jouons ensemble depuis quelques années maintenant. On vieillit à cet âge (rires). Dans les courses, nous avons rapidement pris de l'avance et pris la tête et je n'ai jamais eu l'impression que nous allions perdre la course.
Puis j'ai dû passer le BTS 8 jours plus tard, ce qui m'a rappelé plus que le titre français. Parce que j'étais un joueur international junior, je sais que seuls les plus grands joueurs peuvent avoir une carrière... et ils ne sont pas nombreux. Je n'aurais jamais pensé pouvoir vivre du football. Le BTS m'a permis de gagner ma vie et j'ai été encore plus reconnaissant lorsque j'ai obtenu un emploi garanti, d'abord chez Air France puis chez Turboméca. Apprendre est si important pour moi, j'en parle tout le temps avec mes coéquipiers de Stado dans le bus."
"Nous n'en avons pas beaucoup"
Gilbert Verdier, colonne de droite :"A mon avis, nous avons eu de la chance de nous retrouver en finale. A mon poste, nous étions en infériorité numérique et les managers ont même été obligés de chercher des retraités comme 'Lulu' 'Abadi'.
En demi-finale contre Perpignan, je me suis gravement blessé à l'œil lorsque mes coéquipiers ont essayé de donner un coup de pied à l'adversaire. Il m'a manqué et m'a touché, mais je n'ai pas quitté le terrain car il n'y avait pas de remplaçant et j'ai joué la finale les yeux ouverts. J'ai encore des cicatrices. Mais il fallait jouer et on ne s'est rendu compte que plus tard qu'on avait gagné la finale.
"au plus haut niveau"
Joël Pécune, centre :"Bien sûr, je me souviens que ma tentative de but a été déclenchée par Montagne. Il a tiré le ballon à côté, juste derrière la mêlée, et ne s'est pas fait prendre. De l'autre côté, il se tenait sur le dos de Dax. On, me voyant rouler sur sa droite, je pensais que j'allais le dépasser, il me restait 5 mètres, je suis revenu à mon poste pour une transition facile.
Il s'avère que j'ai marqué le même but au même endroit lors de la finale 1970 du Championnat de France Junior B, où je luttais contre La Rochelle pour le titre.
Certains d'entre nous ont remporté les finales Cadets 1968, Juniors 1970 et Reichel 1972. Donc jouer dans un stade qu'on a déjà gagné ne nous fait pas peur, on se connaît bien. Par exemple, "Nano" Marlin, nous avons été le centre "obligatoire" du Stado pendant près de 12 ans... nous avons l'automatisation.
J'ai signé à Béziers pour la saison 1972-73, mais je n'ai pas pu y jouer en raison de problèmes administratifs de licence et je suis retourné au Stado en octobre. Alors j'ai gagné un titre, mais j'aurais pu gagner beaucoup plus de titres avec Béziers (sourire), il a eu 10 titres français entre 1971 et 1984... mais en '74, '75 et '76 nous étions à Tabb a une super équipe et est toujours battu par les champions ou demi en quarts de finale. Nous sommes au plus haut niveau, ce que nous faisons est unique et cela ne se reproduira plus. "
"La même explosion que de Gaulle"
Jean-Louis Montagné, Kantspiller :"Depuis longtemps, les gens parlent de ma thèse. Mais c'est le test de Pécune car il faut un garçon comme lui pour être là en cas de besoin. Il a attendu terriblement et en plus il a des jambes solides. Je pense que lui seul peut être là après ma percée.
Mais j'ai encore deux photos. En quittant le couloir très éclairé, plus de 20 000 personnes sont entrées, tout est une arène rouge et blanche. C'est un spectacle remarquable. Puis la réception au balcon de la mairie de Tarbes devant une foule immense m'a rappelé la visite du général de Gaulle à Tarbes (16 février 1959) enfant. C'est tout aussi effervescent. "
"J'ai fait mon service militaire à Dax l'année dernière."
Patrick LeBlanc, ligne 3 :"Ce qui m'a impressionné, c'est l'enthousiasme du public tarbais dans les phases finales, surtout la finale. On s'est laissé emporter par le public. Personnellement, c'est ironique que j'aie fini mon service militaire à Dax l'an dernier et qu'il y ait eu quatre en finale. joueurs, que j'ai appris en servant ensemble dans l'armée, et je suis resté en contact avec les joueurs et les soldats de l'époque.
J'avais joué à Plaisance-du-Gers avant, c'était ma quatrième saison avec Tarbes. Mon frère l'a gagné en 68 avec Christian Paul et Tony Marin. "